Vos questions - Mes réponses

Comment cela se passe t-il quand on passe d'une pilule à œstrogènes à une pilule progestative comme Cérazette ?
Rien de spécial, dans les deux cas le blocage de l'ovulation s'opère. Vous restez protégée mais il n'y aura plus de règles car plus de cycles artificiels.

 

Si je n'ai jamais eu d'enfant est-il sans risque de prendre la pilule Cérazette en continu ? Est-ce que je ne risque pas de devenir stérile ou d'attendre très longtemps avant d'être enceinte ?
Non car comme toutes les femmes le savent il suffit d'un oubli supérieur à 12 heures pour risquer une grossesse. La pilule y compris Cerazette ne fait que bloquer un système qui ne demande qu'à redémarrer !

 

Sur ce site : e-sante.fr    il est écrit : " Mais si les règles n'ont pas d'inconvénient, il n'y a aucun bénéfice médical à prendre la pilule en continu. "  Est-ce vrai ?
Oui c'est vrai car la pilule dont il est question est une pilule combinée œstroprogestative. Prendre ce type de pilule en continu ne fait qu'augmenter l'exposition aux œstrogènes et donc le risque de cancer du sein. Il en est tout autrement avec la pilule progestative qui n'a pas cet inconvénient et bien au contraire diminue cette exposition.
Le docteur Elia admet donc implicitement le danger des pilules combinées sans dire vraiment pourquoi : risque accru de phlébite, de cancer du sein ?

 

Mon médecin ne veut pas que je prenne la pilule en continu car il me dit que je dois avoir des règles et interrompre la prise de la pilule. Que puis-je faire car je ne veux plus avoir de règles ?
Surtout ne pas enchainer les plaquettes de pilules s'il s'agit d'une pilule combinée œstroprogestative. La seule solution est de prendre la pilule Cérazette qui en diminuant votre exposition aux œstrogènes diminuera votre risque de cancer du sein. Toute opportunité de diminuer son exposition aux œstrogènes est bonne à prendre.

 

Est-ce que mon endomètre va "gonfler" si je n'ai pas de règles ?
L'endomètre reste fin tout au long de la prise de Cérazette, raison pour laquelle il n'y a pas de règles. Sous pilule combinée, l'endomètre est très modérément gonflé.

 

On dit que la pilule Cérazette donne de la moustache et fait tomber les cheveux, est-ce vrai ?
Ces effets sont ceux des produits qui miment les hormones mâles ( effet androgénique ). Non le progestatif désogestrel contenu dans cette pilule est dénué d'effet de ce type contrairement aux anciens progestatifs.

 

Cerazette est-elle une pilule de 3° génération ?
Non, Cerazette n’appartient pas à ce classement qui concerne uniquement les pilules dites œstroprogestatives combinées. Elle appartient à la classe des pilules ne contenant que de la progestérone ( Désogestrel ) qui n’ont pas de risque accru de phlébite. http://www.bmj.com

Non seulement elle ne contient pas d’œstrogènes mais la quantité de progestérone est divisée par deux par rapport à celle contenue des les pilules œestroprogestative. C’est pourquoi cette pilule est prescrite aux femmes à risque vasculaire en particulier celles qui ont fait des phlébites, à celles qui fument et aux femmes qui viennent d’accoucher.

 

L’absence de règles n’est-elle pas nocive pour la santé ?
On a longtemps cru que la régularité était un gage de bonne santé féminine. En fait il n’en est rien, au contraire.

Les femmes ont aujourd'hui environ 5 fois plus de cycles qu'avant. Ce n'est pas du tout naturel d'avoir entre 400 et 500 cycles au cours de sa vie. Jusqu'au début du XXe siècle, les femmes avaient relativement peu leurs règles du fait du nombre de grossesses et des durées d'allaitement. Lorsqu'une femme allaite pendant deux ou trois ans son enfant et qu'elle a 5, 6 ou 7 enfants dans sa vie, elle n'a pas ses règles pendant de nombreuses années ! Car il faut savoir que l'allaitement est une contraception naturelle : il bloque les cycles dans la mesure où ils sont inutiles et fatigueraient la mère qui doit déjà nourrir son bébé. Mais pour que cela fonctionne, il faut allaiter beaucoup : l'enfant était quasiment tout le temps suspendu au sein de sa mère.

Aujourd'hui, les femmes ont moins d'enfants, elles allaitent environ 6 mois et pas suffisamment pour que le cycle soit complètement bloqué. De plus, avec l'augmentation de l'espérance de vie, de plus en plus de femmes atteignent l'âge de la ménopause. Les pubertés précoces sont également plus nombreuses, à cause de notre alimentation trop riche et de certains conservateurs notamment comme les parabènes. Les cycles commencent plus tôt et en plus, à cet âge-là, les ovaires sont comme des ferraris, donc l'intensité d'exposition aux œstrogènes est beaucoup plus importante.

Si jadis, les femmes avaient environ 100 cycles dans leur vie, et environ 200 au XIXe siècle, aujourd'hui, elles en ont entre 400 et 500. Voilà pourquoi le cancer du sein est une maladie de nos civilisations occidentales. Dans les sociétés traditionnelles où les femmes allaitent longtemps et ont de nombreux enfants, cette maladie n'existe pas.

 

Qu’en est-il du lien entre l'aluminium contenu dans les déodorants et l'alimentation et le risque de cancer du sein ?
Si c'était le cas, les hommes aussi développeraient des cancers du sein. Pourtant, depuis des dizaines d'années, le nombre de cas chez la gent masculine est stable. Pour 100 cancers, 99 atteignent les femmes. Pourquoi ? Parce que le plus gros responsable, ce sont les œstrogènes et que c'est une hormone féminine. Même lorsqu'il y a une anomalie génétique, elle a besoin de cette hormone pour s'exprimer. Donc un cancer du sein d'origine génétique est aussi dû aux œstrogènes

 

Que faire pour réduire le nombre de cycles ? Que les femmes aient 7 enfants et les allaitent chacun 3 ans ?
Évidemment non ! En revanche, au XXIe siècle, nous pouvons imaginer une contraception qui soit au plus près de celle inventée par la nature, qui respecte le cahier des charges de l'allaitement : mise en sommeil des cycles, avec un taux minimum d'œstrogènes.

Une seule pilule permet ça aujourd'hui. Il s'agit d'une pilule contenant uniquement de la progestérone ( molécule : désogestrel ). Les autres pilules mettent aussi le cycle en sommeil mais rajoutent des œstrogènes artificiels, ce qui élimine les effets bénéfiques que constitue le blocage de l'ovulation.

Il faut savoir qu'en dessous de 200 cycles menstruels par vie, le risque de cancer du sein est probablement quasiment nul. Des études montrent aussi qu'en passant de 500 à 400 cycles, on diminue presque par deux le risque de cancer du sein. Et comme on observe une tendance linéaire de cette courbe, on peut se dire qu'avec encore 100 cycles de moins, on diviserait le risque par 4. Et ainsi de suite jusqu'à 0.

 

Peut-on se passer de règles sans danger ? Certaines femmes ont peur de sauter le pas…
Le cycle menstruel n'a qu'un intérêt : avoir des enfants. Si vous n'en voulez pas, vous n'avez aucune raison de subir tous les désagréments liés aux règles. Le problème est qu'on n'explique pas aux femmes ce que c'est. Chaque mois, parallèlement à l'ovulation, l'endomètre s'épaissit sous l'action des œstrogènes. En fait, il s'agit du futur nid qui accueillera l'ovule fécondé. Si cela n'a pas lieu, ce tissu épais « tombe » et s'évacue : ce sont les règles. Puis un nouveau « nid » sera préparé le mois suivant et ainsi de suite. Les règles signifient l'échec du système normalement destiné à donner la vie. Ce mécanisme est inflammatoire ( d'où la prise courante d'anti-inflammatoire par les femmes pendant leurs règles ) et oxydant. Il entraîne donc un vieillissement prématuré du corps. De plus, les règles fatiguent la femme, entraînent régulièrement des anémies et surtout le fameux syndrome prémenstruel : douleurs aux seins, ballonnements, troubles de l'humeur, maux de tête, rétention d'eau, etc. Enfin, elles privent de nombreux couples de vie sexuelle pendant quelques jours. Car bien que la sexualité soit possible, certains n'apprécient pas les rapports pendant cette période. Et est-il agréable d'avoir ses règles pendant ses vacances au bord de la mer ou un week-end en amoureux ? Les règles sont nocives pour la santé, en entraînant un risque de cancer du sein et un vieillissement prématuré, mais en plus elles n'apportent que des inconvénients.

Pourtant, les femmes subissent cela chaque mois, pour des raisons culturelles, car les règles sont associées souvent à la féminité, sont considérées comme « purificatrices ». Tout cela est faux ! Les règles ne purifient rien, ce sont les reins et le foie qui assurent la détoxification du corps.

Et puis, il faut savoir que sous pilule œstroprogestative, la femme a de fausses règles.

 

Pourquoi avoir inventé une pilule qui donnait de fausses règles, n'est-ce pas absurde ?
Si, tout à fait ! La femme ne veut pas d'enfants mais sa contraception lui donne des règles ! Les règles ne sont pas faites pour pourrir la vie des femmes, elles servent à faire des bébés. Vous n'en avez donc pas besoin sous contraception !

Le Dr Pincus a inventé une première pilule qui ne donnait pas de règles. Mais John Rock, fervent catholique chargé d'expérimenter cette découverte sur les femmes, voulait absolument l'aval du Vatican et il s'est dit qu'avec des règles, ça passerait mieux. Ils ont donc mis au point une pilule qui crée artificiellement de fausses règles. Et la femme doit supporter chaque mois les désagréments des menstruations pour rien, depuis des dizaines d'années !

 

Avec la pilule progestative, le cycle est bloqué, mais est-ce mauvais de ne jamais avoir ses règles ? Certaines femmes ont par exemple peur de gonfler…
Pas du tout, sous cette pilule, l'endomètre ne s'épaissit pas. Vous n'accumulez rien puisque rien n'est fabriqué ! Au contraire, le tissu est au repos. Et un tissu au repos ne se cancérise pas. Pour qu'il y ait cancer, il faut qu'il y ait division cellulaire et une mutation génétique qui n'est pas réparée. Cela implique des divisions intenses et c'est ce qui se passe sous œstrogènes. Il n'est donc pas anodin d'avoir cette hormone dans son sang.

 

Si le cycle est bloqué, met-il du temps à se relancer si la femme veut un enfant ?
Pas du tout, car la pilule progestative n'agit pas sur l'ovaire mais sur l'hypophyse, donc sur la commande. L'ovaire reste complètement intact. D'ailleurs si la femme laisse passer plus de 12 heures entre deux prises de pilule, le cycle risque d'être relancé.

 

Vous parlez de la pilule progestative mais d'autres contraceptifs stoppent les règles, sont-ils également efficaces contre le cancer du sein ?
Le stérilet à la progestérone et l'implant suppriment en effet les règles mais, en général, ils ne bloquent pas l'activité ovarienne durant toute la durée de la pose. Pour avoir un impact sur le cancer du sein, il faut stopper l'ovulation et ne surtout pas injecter d'œstrogènes en supplément. Aujourd'hui, seule une pilule sur le marché français permet cela. C'est une solution extrêmement simple qui facilite la vie des femmes en supprimant tous les inconvénients liés aux règles et qui limite le risque de cancer du sein..

 

Pourquoi un tel silence sur les bienfaits de cette pilule Cérazette et le risque des pilules œstroprogestatives ?
Les études sont formelles : plus les femmes allaitent, moins elles risquent d'avoir un cancer du sein. Plus elles ont de cycles menstruels, plus elles risquent de développer cette maladie. Nous savons que les œstrogènes sont incriminés. Mais il n'est pas facile de remettre en question des moyens contraceptifs qui rapportent énormément d'argent aux laboratoires. Et la pression sur les gynécologues est forte. Bref, il est préférable, pour des raisons financières, de fermer les yeux.

Ce qui me met hors de moi, c'est de constater tous les effets indésirables des pilules œstroprogestatives. Combien de femmes ont des phlébites à cause des pilules de 3e ou 4e génération ? Et ce n'est qu'une fois qu'elles ont un accident qu'on leur prescrit une pilule uniquement progestative ! C'est un vrai scandale, il faut arrêter le massacre ! Les œstrogènes sont dangereux et on continue d'en donner aux femmes. Autre exemple, à la ménopause, les médecins prescrivent des traitements aux œstrogènes puis si leur patiente a un cancer du sein, ils donnent des anti-hormones. En gros, vous prenez du poison puis de l'anti-poison, c'est insensé !

Le changement viendra des femmes. Si elles réclament en masse cette pilule, elles pourront provoquer un changement. J'ai écrit ce livre pour ça. Mais cela va être difficile. Le Pr Mauvais Jarvis a fait des recherches sur le sujet pendant 20 ans et lorsqu'il a sorti son ouvrage en 1994, il a été mis à la retraite immédiatement. Je ne fais que reprendre ses recherches

 

Le blocage des cycles en limitant les œstrogènes constitue-t-il une prévention primaire du cancer du sein ?
Exactement. Aujourd'hui, pour le cancer du sein, on ne fait que de la prévention secondaire, c'est-à-dire qu'on tente de dépister le plus tôt possible la maladie. Pour le cancer du col de l'utérus, il existe désormais un vaccin puis, ensuite, un frottis permet le dépistage secondaire. Pour le cancer du sein qui est 10 plus fréquent, il serait fondamental d'avoir une prévention primaire, de pouvoir agir à la racine ! Le vaccin contre le HPV ( responsable du cancer du col de l'utérus ) agit contre le virus, nous pourrions agir contre les œstrogènes pour le cancer du sein ! C'est aussi simple que cela.

 

Si l'on prend de la progestérone en continu et que l'on n'a donc plus de règles, que se passe t-il quand on arrive au stade de la ménopause ? Comment savons-nous que nous sommes ménopausées et que devons nous faire ?
Le mieux est de passer une échographie vers 50 ans pour voir l'état des ovaires. Selon la présence ou non de follicules à la surface de l'ovaire, on doit poursuivre ou non la prise de la pilule. En absence de follicule on peut considérer que la réserve ovarienne est devenue nulle et que la ménopause est installée. Il faut alors arrêter la pilule du fait de l'arrêt de la fonction ovarienne. Il peut arriver que des règles malgré tout reviennent épisodiquement dans les mois qui suivent, mais cela est sans importance.

 

À partir de quel âge est-il raisonnable de prendre la pilule Cerazette/Optimizette si celle-ci est prescrite pour éviter les douleurs et les règles inutiles. ?
La pilule Cerazette doit être commencée très tôt après les premières règles, environ un an après. Car ce n’est qu’à ce moment que les cycles commencent à être ovulatoires avec deux conséquences majeures : l’inflammation et le risque de cancer du sein.

  • L’inflammation liée au cycle est particulièrement intense chez les jeunes filles du fait du caractère vierge du tissu de l’utérus appelé endomètre. Pour faire face à cette agression oxydante que constitue le cycle vis-à-vis de l’endomètre, l’organisme met en place un système de défense contre les radicaux libres. La lutte contre ce stress oxydatif met du temps à s’installer, d’où le caractère douloureux des règles à cette période la vie. Supprimer les cycles à cet âge apporte non seulement un confort de vie mais aussi une protection de ces ovaires très sensibles à l’inflammation. La pilule Cerazette protège la fertilité par ce biais mais aussi par la prévention de l’endométriose.

  • Le risque de cancer du sein est proportionnel non seulement au nombre de cycles mais aussi à l’intensité des cycles. Or, chez la jeune fille, les ovaires contiennent un grand nombre de follicules ( la réserve ovarienne ) et fabriquent des œstrogènes en quantité bien plus grande qu’après 40 ans. Sachant que le risque de cancer est proportionnel au nombre de divisions cellulaires ( cf article Science ), les cycles de la jeune femme influencent fortement le risque de cancer du sein. Ceci est confirmé par les données concernant l’influence de l’âge de la puberté vis-à-vis du risque du cancer du sein. Chaque année de retard pubertaire réduit de 10% ce risque. À l’autre extrémité de la vie, cette réduction n’est que de 5% ( par année de ménopause plus précoce que 50 ans ).

 

Quels sont les génériques de la pilule Cerazette et sont-il remboursés ?
Il existe 11 génériques de marques différentes mais de contenu identiques :

Optimizette, Antigone, Claréal, Desopop, Desogestrel Biogaran, Desogestrel Teva, Desogestrel EG, Desogestrel Zentiva, Diamilla.

Ils sont tous remboursés sauf : Diamilla, Desogestrel Teva et Zentiva.

 

Quels sont les risques d'ostéoroporose liés à la pilule Cerazette ?
Le risque d’ostéoporose est sans cesse mis en avant par les détracteurs de cette pilule. Or les affirmations du Groupe d’Etude sur la Contraception Progestative ( 1 ) sont plus que rassurants :

Il existe in vitro un certain nombre de données montrant un effet bénéfique des progestatifs sur l’os.

L’effet des progestatifs prescrits à but contraceptif est peu documenté sur la densité osseuse et encore moins sur le risque de fracture.

D’où vient cette idée que Cerazette pourrait provoquer une ménopause ?

Une fois de plus, on se réfère au modèle de la femme ménopausée ou en ménopause précoce. Or il faut le répéter Cerazette ne met pas les ovaires en ménopause, elle ne fait qu’interrompre la fonction ovarienne via la commande hypophysaire.

Cela est bien différent car dans le premier cas le niveau d’hormones est de zéro, alors que dans le deuxième, il est celui d’un début de cycles. Ce dernier est probablement suffisant pour protéger l'os. De plus rappelons le, le risque d'ostéoporose dépend essentiellement de notre activité physique. Raison de plus pour bouger plus.


1. ( Madelenat ( P. ), Koskas ( M. ) ; Groupe de réflexion sur la contraception progestative, J Gynecol Obstet Biol Reprod ( Paris ), novembre 2008 ; 37( 7 ) pp 644