Pour beaucoup, la contraception se limite au simple contrôle des naissances. Les éléments du choix de la méthode sont alors très simples, essentiellement pratiques : efficacité, contraintes, tolérance. Pourtant, en ce début du XXI° siècle, la contraception et en particulier la contraception hormonale pourrait dépasser cet unique objectif pour devenir une véritable prévention des maladies gynécologiques. La pilule avait été mise au point au milieu du siècle dernier sous l’impulsion d’une sage femme américaine Margaret Sanger. Après avoir assisté à la mort d’une femme à la suite d’un avortement clandestin, elle s’était jurée de tout faire pour mettre à la disposition des femmes une méthode simple et pratique de prévention des grossesses non désirées.
Aujourd’hui les femmes ne meurent plus des complications d’un avortement clandestin mais de cancers du sein. Il est urgent de promouvoir une méthode simple et efficace de prévention de cette maladie tant ses effets sont dévastateurs. S’agissant d’une maladie hormonale, cette prévention ne peut être qu’hormonale.
Aux USA et au Royaume-Uni, un anti-œstrogène, le Tamoxifène est d’ores et déjà autorisé et indiqué en prévention primaire du cancer du sein chez les patientes à risque.
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C’est cette même hormone ou plutôt anti hormone que les cancérologues utilisent chez les patientes ayant eu un cancer du sein pour la prévention des récidives.
Mais plutôt que d’utiliser une anti hormone, pourquoi ne pas tout simplement couper la source des œstrogènes en mettant les ovaires en sommeil. Or la mise en sommeil des ovaires est le mode d’action de la pilule. Et, à condition de ne pas apporter d’œstrogènes, comme le fait la pilule progestative anti ovulatoire, la prévention du cancer du sein est à la portée de la pilule, à portée de main. Une étude a confirmé cette hypothèse mais curieusement, n’a jamais eu de suite.
Faire simple est-il si compliqué ?
Alors que la prévention primaire du cancer du sein par la contraception est à portée de main, les pouvoirs publics ne semblent pas concernés. D’autant que la mise en sommeil des ovaires prévient également le cancer de l’ovaire et l’endométriose En fait l’Etat est pris en étau entre d’un coté les intérêts des femmes et d’un autre coté, celui des lobbys médico pharmaceutiques. Car si l’efficacité de la pilule progestative pour la prévention primaire du cancer du sein se confirmait, ce serait non seulement la fin de toutes les autres méthodes contraceptives mais aussi la fin programmée de la prévention dite secondaire du cancer du sein : la mammographie de dépistage. Sans compter à plus ou moins long terme, la fermeture des centres de traitement du cancer du sein.
La fin des autres méthodes de contraception.
Que ce soit la pilule traditionnelle combinée, le stérilet ou les méthodes naturelles. Aucune de ces méthodes n’est capable de rivaliser avec la pilule progestative.