Actualité : juillet 2016

Le magazine ELLE a raison : ne plus faire violence à son corps est libératoire En juin dernier, le magazine publiait un article intitulé : Ces contraceptions qui stoppent les règles : qu'en penser ?

Comme le précise cet article, les femmes ont souvent une grande ignorance du fonctionnement du cycle, mais aussi de la pilule. « Beaucoup de femmes sous contraceptif oral ignorent que leurs règles ( moins abondantes, moins longues, moins douloureuses que celles sans pilule ) sont « fausses ».

En effet, les règles sous pilule sont des règles de privation, provoquées par l’arrêt de l’hormone à la fin de la tablette. Il n’y a aucun danger à ne pas les avoir. Quand on fait remarquer aux patientes qu’elles n’ont plus leurs “ vraies » règles depuis qu’elles prennent la pilule, elles sont beaucoup moins réticentes à ne plus les avoir.»

Pour ma part, je suis ravi de voir que l'idée que les règles sont inutiles commence à faire son chemin. Il n'y a aucune raison objective pour qu’une femme ait ses règles, indépendamment d'un désir d'enfant. Cela fait 15 ans que je plaide pour cela !

Je suis néanmoins assez en colère du fait que l'on parle de suppression des règles, mais pas de suppression des cycles. Quels avantages en effet en dehors du confort à supprimer les règles? Le problème, c'est que si l'on donne les vraies raisons, on risque de déranger certains acteurs de l'industrie pharmaceutique.

Je constate que les femmes confondent souvent les « cycles » et les « règles ». Ces dernières sont en fait la fin d'un cycle. Or l’objectif d’un cycle, c’est d’avoir un enfant. On minimise beaucoup ce que sont les règles. Les laisser se poursuivre alors qu'on ne veut pas d'enfants est une insulte à la science de la reproduction.

Les règles sont l’échec du cycle, le « reset » de l'utérus. Or il n'y a pas besoin de redémarrer le processus s’il n’y a pas de désir d'enfant. Pourquoi imposer aux femmes que utérus soit pénétré par un œuf. C'est une véritable intrusion !

A savoir aussi : la suppression des cycles réduit la pression hormonale. C'est ce que fait l'allaitement, dont on sait qu'il réduit incidence cancer du sein.

Le magazine Elle conclut son article en disant que « l’essentiel est que, aujourd’hui, chacune peut avoir le choix. Libératoire. ». Parfaitement en phase avec cette façon de voir les choses car chaque femme doit être en mesure d’apprécier les conséquences de ses décisions !