1. À propos de mes éventuels liens avec des laboratoires.
Je n’en ai aucun et n’en ai jamais eu. En dehors de 3 diners de formation médicale continue, je n’ai rien d’autre à déclarer. Tout médecin m’accusant d’avoir un lien d’intérêt avec un quelconque laboratoire m’obligera à déposer une plainte auprès du Conseil de l’Ordre.
https://www.transparence.sante.gouv.fr/flow/rechercheBeneficiaires?execution=e2s4


2. À propos des doses d’hormones dans les pilules.

Le Pr Joyeux fait l’amalgame, comme beaucoup, entre les pilules combinées œstroprogestatives et la pilule Cerazette. Les pilules combinées sont fortement dosées car elles ont pour but non seulement de bloquer l’ovulation, mais aussi de mimer un cycle menstruel qui lui aussi nécessite des niveaux d’hormones très importants. C’est ainsi que les cycles artificiels de pilule sont aussi cancérogènes pour le sein que les cycles naturels comme l’a montré l’étude E3N.

Avec ces pilules combinées, on a trompé les femmes sur la nature des règles. On leur a fait croire et on continue de leur faire croire:

• Que d’une part, les règles auraient une fin en soi alors qu’elles ne sont qu’une partie d’un tout, à savoir le cycle menstruel. Même si cette pièce du puzzle qu’est le cycle est la plus visible, elle n’a de signjfication qu’assemblée aux autres pièces pour faire sens. Or dans les pilules combinées, il manque toutes les autres pièces du puzzle cycle.
  
  
• Que d’autre part, les cycles menstruels pouvaient avoir une finalité en dehors d’un projet d’enfant. Ceci est aussi un non sens, les cycles n’ont d’autre but que de transmettre la vie. Ils s’inscrivent ainsi dans un autre grand puzzle qu’est la reproduction, dans lequel la part masculine est aussi essentielle que la part féminine. Isolément cette pièce du puzzle perd son sens.
Ceci explique pourquoi les cycles s’interrompent naturellement quand une grossesse n’est pas envisagée que ce soit aux âges extrêmes de la vie ou pendant l’allaitement. La pilule Cerazette devrait idéalement se substituer aux mécanismes naturels pour interrompre ces cycles déconnectés des autres pièces du puzzle.

À l’évidence le Pr Joyeux ne connait pas la pilule Cerazette, contraceptif sans « cycle artificiel ajouté », dont le dosage n’a rien à voir ni avec les pilules combinées, ni avec les niveaux d’hormones du cycle menstruel.
La pilule Cerazette est dénuée d’œstrogènes et ne contient que la dose nécessaire de progestérone pour leurrer l’organisme vis à vis d’une grossesse et mettre les ovaires en sommeil. Bien sûr elle contient des doses importantes de progestérone pour ce faire mais d’une part elles sont deux fois moins importantes que dans les pilules combinées et d’autre part le fait que la progestérone ne soit pas associée à un œstrogène change tout vis-à-vis du risque cancérogène.


3. À propos du risque cancérogène de la progestérone.

Le Pr Joyeux affirme que la progestérone est cancérogène pour le sein et que cela a été démontré avec les traitements hormonaux de ménopause. Ce qu’il omet de dire est que la progestérone dans ces traitements était associée aux œstrogènes.

Il a été constaté expérimentalement que la progestérone ne pouvait avoir d’effet sur la cellule qu’en présence d’ œstrogènes. Les œstrogènes sont comme une clé de serrure de la paroi de la cellule. En leur absence, la molécule progestérone reste au dehors de la cellule et ne peut y exercer un quelconque effet en particulier cancérogène. Cette constatation a été le fondement de l’étude de Necker dont on connait les résultats fantastiques sur la diminution du risque du cancer du sein.
4. À propos de la nouvelle pilule « saisonnière »

Cette pilule qui va arriver sur le marché et qui devrait limiter le nombre de « règles » est bien différente de Cerazette car de type combiné œstroprogestative. Elle est donc tout aussi nocive, si ce n’est plus, que les autres du fait de sa charge hormonale. Encore un faux progrès qui va entretenir une fois de plus la confusion des femmes sur les règles.